Christian grandit auprès de sa mère, avec l’absence du père, entouré de ses 3 frères et sœurs. Contraint de quitter le foyer et l’école à 11 ans pour travailler dans une ferme, il souffrira de ce nouveau départ forcé par la vie, mais en fera ensuite une force, celle de la valeur du travail acharné qui ne le quittera pas de toute sa vie et qu’il transmettra aux siens.
C’est un premier mai qu’il fait la rencontre d’une jeune femme qui sera sa partenaire pour la vie, Paulette. Rencontrer un homme dont le nom de famille est Labeur le jour de la fête du travail pour qui cette valeur est une obsession, n’est pas anodin. Le courage ne manquera pas à Paulette.
Ensemble, ils auront 3 enfants. Régine, Philippe et Christophe.
La famille vit à Cornebarrieu en Haute-Garonne, où Christian, aidé de son beau-père monte un café/épicerie complété ensuite par une station service. Son épouse est là pour soutenir cet « acharné de travail » et pour élever leurs enfants.
Les affaires fonctionnent, Christian décide, avec l’aide d’amis qui lui prêtent un peu d’argent, de monter une supérette. Mais c’est sans compter sur l’arrivée de la grande distribution et notamment l’installation de l’hypermarché Mammouth. Christian, qui est un visionnaire, voit le vent tourner et décide de changer de travail. Il ferme son commerce pour monter une agence de taxis puis d’ambulances.
C’est en 1966 qu’il se lance dans les Pompes Funèbres en créant sa société.
Homme intègre, loyal, travailleur, mais aussi caractériel et colérique à ses heures, il a tout construit à la sueur de son front, accompagné de son épouse qui lui réserve un soutien sans égal. Christian est tellement fier de sa famille, de son entreprise, de la vie qu’il a choisit et pour laquelle il se bat sans relâche. Bientôt, les enfants le rejoignent dans l’entreprise qui fonctionne bien et qui devient familiale. Quelle revanche sur un début de vie chaotique !
A ses enfants, il transmet la valeur du travail et de l’effort. Il ne laisse rien passer, exigeant, il l’est encore plus avec les siens. L’exemple qu’il montre est celui d’un père et d’un grand-père dont la droiture et l’intransigeance sont une marque de fabrique. La fierté de porter le nom familial coule maintenant dans les veines transgénérationnelles.
Grand-père de 7 petits-enfants, Carine, Jonathan, Steeve, Gabriel, Bérangère, Gabriel et Camille, c’est auprès d’eux qu’il continue sa vie de « Labeur » et qu’il transmet ses valeurs. Amis des animaux, c’est auprès d’eux et entouré d’eux qu’il voit grandir ses petits enfants, il transmettra sa passion pour les chevaux à certains, l’affection pour les bêtes à tous, il ne supporte pas la perte d’un d’entre eux.
Le travail faisant parti de la vie familiale, Christian transmet également le goût de la vie. Il aime rire, danser avec Paulette en serrant sa main sans jamais la fermer totalement, marque d’un respect et d’un amour quoi qu’il arrive.
Sa famille a toujours été son refuge, et son travail son obsession, même si la maisonnée pouvait l’entendre dire « demain je vends tout » ou encore « j’en ai plein le boudin » !
Mais ce qui retentit encore aujourd’hui et qui anime toute la famille ce sont ses phrases « aide-toi et le ciel t’aidera » et puis « tout fini par s’arranger ».
Christian n’est plus mais on entend encore aujourd’hui vibrer son empreinte, éclater son rire, tonner ses éclats de voix. A jamais sa vie résonne en ceux qui lui ont succédé, sans aucun doute il continue de les porter, de soutenir ce joyaux familial fait de travail, de joies, de peines, de désaccords parfois, mais construit de son amour pour les siens et pour la vie.
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