Claude Bouchard est né le 29 juin 1937 à Montréal mais la date fut accidentellement enregistrée comme étant le 20, donc tout au long de sa vie sa date de naissance officielle a été le 20 juin alors qu’il est réellement né le 29, c’était une de ses anecdotes favorites.
Il était le cinquième enfant d’Irenée Bouchard et Marguerite Desrochers. Irenée est né le 24 mars 1906 et mort le 25 mars 1980, il était conducteur de train. Marguerite est née le 21 septembre 1910 et morte le 7 octobre 1996, elle a étudié le piano à Chicago, elle a mariée Irenée le 21 juillet 1931 à Montréal. Ils ont eu, au total, huit fils et une seule fille. En plus de Claude, les enfants sont : Yves (1932-2012), André (1933-2015), Jacques (1934-2015), Rolland (1936-), Estelle (1938-), Denis (1940-), Alain (1941-2006) et Jean (1942-).
Au début des années 1940, la famille qui résidait à Montréal a déménagé à Trois-Rivières.
Claude a étudié au séminaire de Trois-Rivières, il a fait le cours classique et il a gradué en 1955. Il a par la suite commencé a travaillé pour le Canadian Pacific à Montréal le 6 août 1956. Il a commencé sur le terrain tout en prenant des cours du soir en électricité. Il a gravi les échelons et il a éventuellement été en mis poste en tant superviseur – conception électrique au sein du département de l’ingénierie (réseau).
Un grand moment marquant de son parcours professionnel, qu’il aimait bien raconter était la fois où il a remporté un concours pour le nouveau slogan de la compagnie Today for tomorrow (Aujourd’hui pour demain).
Durant sa carrière au CP il a forgé des amitiés qui l’ont suivi toute sa vie, ses anciens collègues et lui se réunissant annuellement pour prendre des nouvelles de chacun et se remémorer le bon vieux temps.
Au début des années 60, un certain Jean-Noël Champagne était voisin de la famille Bouchard, lors d’une visite à sa famille, Claude a rencontré la sœur de Jean-Noël, Alice Champagne, l’amour de sa vie.
Claude et Alice se sont côtoyés pendant trois ans avant de se marier à l’Église Sacré-Coeur de la Baie-de-Shawinigan, le 4 juin 1966. Ils ont emménagé sur la rue Outremont ensemble par la suite. D’ailleurs l’année suivante, ils ont pu profiter de l’exposition universelle 67 à Montréal (Expo 67).
Le 13 septembre 1968 ils ont accueilli leur première enfant, leur fille Hélène Bouchard. Le 22 octobre 1970, c’était au tour de Stéphane Bouchard de voir le jour.
En 1978, le clan rachète la maison d’Irenée et Marguerite qui habitait alors à Laval et y emménage.
Parmi les souvenirs familiaux marquants, on se remémore, les nombreuses fois où Stéphane et Claude sont partis à la chasse aux orages. Lorsque sa fille Hélène était malade, Claude passait toute la nuit à son chevet et regardait avec elle le lever du soleil. Les fois où toute la famille est embarquée en voiture pour se promener en campagne, parfois aller prendre une crème glacée à Valleyfield ou aller au restaurant St-Hubert dans les Laurentides.
La famille a également passé de bons moments dans plusieurs voyages les plus mémorables étant celui de l’île-du-Prince-Édouard et du Nouveau-Brunswick où ils ont visité tous les lieux culte et celui de Niagara Falls, qui était également la destination du voyage de noces du couple en 1966. De tout son vivant, Claude n’avait jamais besoin de carte routière (ni de GPS, après leur invention), il mémorisait les noms de rue et des chemins, il pouvait d’ailleurs vous raconter la vie des personnages historiques derrière la plupart des noms de rue.
En 1990, le couple fait leur premier voyage en avion ensemble, il s’envole vers Calgary, et visite entre autres, le Zoo, le glacier Athabasca et le Mont Sulphur de Banff.
Le 24 avril 1992, Claude prend sa retraite après près de 36 années de service pour le Canadian Pacific, la veille de la naissance de sa première petite fille, Cindy. Sa deuxième petite fille, Audrey est née le 28 juillet 1994. Il leur racontait souvent des histoires fictives inventées de toutes pièces qui variaient d’une fois à l’autre telles que l’histoire de Monsieur Clément, l’inventeur des clémentines ou celle de Nabuchodonosor qui ne ressemblait en rien à la véritable histoire. Pour divertir ses petites-filles il faisait aussi toutes sortes d’origami d’animaux et de personnages.
Ayant pris sa retraite à l’âge de 55 ans, il a eu 33 belles années de retraite pendant lesquelles il s'est adonné à plusieurs passions. Son intelligence et sa mémoire légendaire lui ont permis d’exceller dans tout ce qu’il entreprenait.
Il a fait pendant de nombreuses années les impôts de sa famille et ses amies, acquérant des connaissances sur le sujet qui dépasse de loin les notions de base.
Il a joué au scrabble autant sur plateau qu’en ligne, étant un maître de ce jeu. Il trimballait toujours son livret de sudoku avec lui, il en faisait régulièrement dans les salles d'attente de tous les lieux possibles.
L'astronomie, une autre de ses passions, l’a amené à construire son propre télescope, il prenait d’ailleurs des clichés des astres et des planètes qu’il observait.
Une autre de ses grandes passion fut la généalogie, ayant retracé ses ancêtres jusqu’à l’an 1585. Dès qu’un membre s’ajoutait à la famille il se faisait un devoir non seulement de l’ajouter dans l’arbre mais également de tracer sa généalogie complète.
Malgré son âge que certains pourraient décrire comme avancé, jusqu’à la toute fin il a su user des avantages de l’ordinateur et des internet, il aimait toutes sortes de petits jeux en lignes ayant même tisser des liens d’amitiés virtuels avec plusieurs partenaires de jeux.
Claude était un homme aux multiples talents mais il était avant tout, le meilleur mari, père, grand-père, frère et plus encore. Il était doté d’un sens de l’humour inégalé et n’a jamais passé une seule journée sans rire et faire rire ses proches. Sa gentillesse et sa générosité ne seront jamais oubliées de tous ceux qui l’ont connu. Même s’il n’est plus parmi nous, il vivra pour toujours dans le cœur de ceux qui ont eu la chance de l’aimer.
Il va terriblement nous manquer.
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